Le diaphragme est une cloison musculo-tendineuse en forme de coupole qui sépare l’abdomen du thorax. C’est le muscle moteur principal de la respiration, mais de par son anatomie, il a de nombreux autres rôles qui ont une importance capitale sur le bon fonctionnement du corps humain.
Le diaphragme : un pourvoyeur d’oxygène
Le rôle physiologique du diaphragme dans la ventilation pulmonaire est fondamental : sa contraction assure l’expansion de la cage thoracique et crée une dépression dans les poumons, entraînant une entrée d’air ou inspiration. L’expiration est passive, par décontraction du diaphragme.
Il permet donc aux poumons d’assurer une fonction vitale : Recharger le sang en oxygène.
L’oxygène est indispensable à la vie humaine, c’est un des composant principaux de l’énergie utilisée par notre corps : l’adénosine triphosphate ou ATP. Cette énergie sert à la contraction musculaire (donc à la locomotion), elle permet le transport de certaines substances chimiques à travers le corps (utile pour l’absorption des nutriments amenés par l’alimentation), et la formation de molécules utiles au bon fonctionnement de certains organes.
Pour un ordre d’idée, lorsque le diaphragme d’une personne s’abaisse d’1 cm, c’est 500 ml d’air qui entrent dans ses voies respiratoires. Comme n’importe quel muscle de l’organisme, plus sa contraction est puissante, plus le mouvement qu’il va réaliser sera ample, ce qui signifie que plus le diaphragme va descendre bas, plus le volume d’air inspiré et donc d’oxygène sera important.
Le diaphragme : un moteur de la mobilité
Le diaphragme est rattaché au sternum, aux cotes et aux vertèbres lombaires hautes. Il est en lien direct avec le cœur et les poumons à sa partie supérieure, et avec le foie, l’estomac et une partie du colon à sa partie inférieure.
Lors de sa contraction, il s’abaisse et s’aplatit, il prend appui sur les viscères de l’abdomen et abaisse la base des poumons. Cela va mobiliser les cotes qui s’écartent et remontent, le sternum qui part vers l’avant ainsi que les vertèbres dorsales et lombaires qui partent en extension. Grâce à lui l’ensemble de ces articulations sont mobilisées au quotidien, évitant ainsi la mise en place de raideurs et de contractures à l’origine de douleurs. En cas de mauvais fonctionnement du diaphragme, les muscles inspirateurs accessoires qui s’insèrent sur les cervicales vont être sur-sollicités, et leur contraction répétée peut être à l’origine de raideurs et de douleurs cervicales.
De plus, les organes du thorax (cœur, poumons) et de l’abdomen (tube et glandes digestives) sont constamment soumis aux modifications de pressions liées à la respiration, cela permet un pompage vasculaire ayant pour conséquence de favoriser les apports artériels nécessaires au fonctionnement des organes et le drainage veineux indispensable pour éviter l’acidification du corps et la mise en place d’inflammations.
Lors de l’inspiration le mouvement de contraction du diaphragme permet mécaniquement de comprimer et donc mobiliser le tube digestif, stimulant ainsi la digestion et évitant alors la paresse intestinale.
C’est pour toutes ces raisons que l’ostéopathie, qui vise à restaurer la mobilité des structures anatomiques du corps humain, porte une attention toute particulière au diaphragme. En cas de dysfonctionnent de ce muscle de nombreux troubles peuvent être ressentis :
Sensation d’oppression thoracique ainsi que les perturbations associées :
- Palpitations, sensation de malaise, de difficultés respiratoires,
- Troubles digestifs : transit ralenti, ballonnements, gaz, sensation de lourdeur, douleurs abdominales
- Douleurs articulaires de la colonne vertébrale, mauvais retour veineux au niveau des membres inférieurs
- Dysfonctions du périnée qui travaille en synergie avec le diaphragme (incontinence, difficulté à vider sa vessie, descente des organes, constipation, dysfonctionnement sexuel, douleurs pelviennes ou vaginales…)
Source : OOSTEO
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