Depuis une dizaine d’année, la pratique de l’ostéopathie en France connaît une véritable croissance. En effet, alors que 42% de la population avait déjà consulté un ostéopathe en 2010, 67% des Français déclarent avoir déjà consulté un ostéopathe en 2016. Par ailleurs, la profession bénéficie d’une bonne image de la part des Français. Selon le sondage le plus récent sur un échantillon de 2006 personnes, 91% des répondants ont une bonne image de la profession dont 30% une très bonne image.
Malgré cet engouement, le milieu médical français reste encore parfois réticent à intégrer des médecines alternatives, telles que l’ostéopathie dans leurs prises en charge proposées aux patients (campagne fake Med).
La seule solution pour que cette situation évolue est de les convaincre de l’intérêt de l’ostéopathie et de notre valeur ajoutée par rapport aux traitements médicaux classiques. Dans un monde de la santé de plus en plus soumis aux contraintes budgétaires, évaluer l’impact économique annuel de l’ostéopathie en France pourrait permettre d’apporter un argument de poids dans le débat.
L’étude d’Asterès
Le cabinet Asterès Etudes & Conseil a été mandaté par le registre des ostéopathes de France et CBF assurance pour mesurer l’impact économique de l’ostéopathie en France. Afin de mesurer la valeur créée ou détruite par l’ostéopathie pour la société, il convient de disposer de solides travaux scientifiques sur l’impact de l’ostéopathie sur la santé des patients.
Pour mener cette étude, les économistes ont sélectionné les travaux les plus conservateurs et les plus robustes ayant été menés sur l’ostéopathie. C’est pourquoi l’impact économique de l’ostéopathie sera calculé pour seulement deux motifs de consultations les plus fréquents et les mieux documentés : la lombalgie et la cervicalgie.
Résultats de l’étude
« L’amélioration de la santé consécutive à l’usage conjoint de la médecine et de l’ostéopathie réduit notamment les arrêts de travail, et génère donc un gain économique pour les entreprises et l’Assurance Maladie. Les séances d’ostéopathie n’étant pas remboursées par l’Assurance Maladie, elles entraînent une dépense pour les patients et/ou leurs complémentaires santé.
Par patient, notre modèle permet d’évaluer à 342 euros l’économie financière réalisée par la société si le patient atteint de cervicalgie ou de lombalgie va chez l’ostéopathe en plus du traitement médical.
Des travaux de recherche évaluent à 6% la part de patients atteints de lombalgie ou de cervicalgie qui se rendent chez un ostéopathe en complément du traitement médical. Rapporté respectivement aux 2,57 millions de personnes et aux 847 000 personnes souffrant de lombalgies et de cervicalgies qui entraînent un arrêt de travail, le bénéfice pour la société s’élève à 67 millions d’euros par an. Les entreprises sont les premières bénéficiaires avec un gain de 51 millions d’euros par an, suivie de l’Assurance Maladie avec un gain de 29 millions d’euros par an. Les patients et leurs complémentaires santé sont déficitaires, avec une dépense de 13 millions d’euros par an.
Source : OOSTEO
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