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Ostéopathie crânienne : comment ça marche ?

La médecine ostéopathique prône le concept de l’unité de la structure de l’organisme vivant et de ses fonctions. Sa spécificité consiste à utiliser un mode thérapeutique qui vise à réharmoniser les rapports de mobilité des différentes structures anatomiques (muscles, ligaments, fascias, articulations, viscères).

Pour respecter ce concept, l’ostéopathe doit être capable de s’intéresser à la mobilité de chacun des systèmes (viscéral, articulaire, musculaire, fascial, crânien) car il existe des liens étroits entre chacun d’entre eux. L’ostéopathie crânienne est donc une pratique indispensable à tout ostéopathe, ce n’est ni une spécialité ni une pratique réservée aux nourrissons, elle constitue simplement un outil supplémentaire au traitement global du corps.




Quels sont les principes de traitement ostéopathique crânien ?

L’ostéopathie crânienne est une pratique qui vise à diagnostiquer et à traiter la mobilité au niveau de la boite crânienne. Le mouvement présent est appelé mécanisme respiratoire primaire (ou MRP) car c’est un mouvement involontaire et rythmique, alternant des phases d’expansion et de rétraction à l’image de la respiration pulmonaire. La recherche par l’expérimentation instrumentale a permis de démontrer la présence d’un mouvement d’une amplitude de 15 à 25 microns, cette mobilité est donc très faible et imperceptible pour des mains non entraînées.

Ce mouvement est possible grâce à la combinaison de plusieurs facteurs :

La mobilité des os du crâne : la boite crânienne est composée d’une succession d’os articulés entre eux. Ces articulations, ou sutures, sont complexes et présentent des biseaux d’orientations différentes permettant une micro-mobilité. L’ostéopathe va évaluer cette mobilité spécifiquement car elle peut restreinte par certains facteurs (naissance difficile par forceps, traumatisme crânien, chirurgie…).


La fluctuation du LCR : le cerveau et tout le système nerveux central baignent dans un liquide appelé le liquide céphalo rachidien (ou LCR). Ce liquide est sécrété puis résorbé ce qui entraîne un mouvement alternatif au niveau des os de la ligne centrale du crâne, ce mouvement va ensuite être diffusé à travers tout le corps par l’intermédiaire des fascias.


La motilité du système nerveux central : correspond au mouvement propre qui anime les structures nerveuses et qui participe au MRP.


L’action des membranes de tension réciproque (ou MTR) : les membranes de tension réciproque sont les enveloppes qui protègent les structures nerveuses. De par leurs attaches sur la boite crânienne, elles permettent de transmettre le mouvement entre les différentes pièces osseuses.


La mobilité du sacrum entre les iliaques : il existe un tissu inextensible qui relie le crane au bassin, c’est la dure-mère. Le système crânio sacré peut donc être comparé à un modèle mécanique composé de deux poulies reliées par une corde inextensible. La poulie supérieure est représentée par l’occiput (os de la partie postérieure du crâne), la poulie inférieure est représentée par le sacrum (os terminal de la colonne vertébrale). Les mouvements du crane liés au MRP sont retransmis au niveau du sacrum, sa mobilité entre les iliaques est donc indispensable au mouvement crânien.


Quelles sont les indications de l’ostéopathie crânienne ?

Lorsque l’on pense à l’ostéopathie crânienne, on pense souvent au nourrisson mais lors de toute consultation en ostéopathie, le crâne doit faire l’objet :

D’un diagnostic : analyse de la quantité et de la qualité du mouvement en se focalisant sur le rythme, l’amplitude et la force du MRP, palpation des sutures crâniennes et des muscles au niveau du crâne ou le reliant à la région cervicale.

D’un traitement (si le diagnostic met en évidence des dysfonctions) : le traitement en ostéopathie crânienne fait appel à des techniques douces et indolores pour le patient sous forme de légères pressions exercées au niveau des os du crâne et de mobilisations très fines sur l’axe crânio-sacré.

Il est vrai que l’ostéopathie crânienne est particulièrement efficace chez le nourrisson du fait de la grande malléabilité de son crâne. Lors de grossesses ou d’accouchements difficiles (forceps, ventouses, passage difficile à travers le bassin, mauvaise présentation, césarienne), le crâne du nourrisson va subir de fortes contraintes.

Cependant cette pratique très utile chez l’ensemble des patients qui consultent en ostéopathie, et pour des motifs très variés, en effet le MRP prend naissance au niveau du crâne mais ce mouvement est retransmis à l’ensemble des structures du corps. De ce fait, en cas d’atteinte, différents troubles fonctionnels peuvent apparaitre :

Céphalées / MigrainesVertiges / AcouphènesTroubles de la mastication / douleurs de la mâchoire.

Troubles ORL à répétition

Cervicalgies / Dorsalgies / Lombalgies

Troubles digestifs

Troubles de la concentration

Troubles du sommeil


Source : OOSTEO

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