Il me tenait à coeur de publier le résumé de mon mémoire sur la prise en charge ostéopathique des femmes atteintes du cancer du sein et sous chimiothérapie. Tout d'abord, il s'agit d'une très belle expérience humaine, d'avoir accompagné ces femmes sur ce
périple éprouvant et de leur avoir apporté un soutien à la fois physique et émotionnel.
Et scientifiquement, cela donne espoir quand à l'introduction de la profession dans les services d'oncologie.
Voici le résumé de l'étude, bonne lecture !
Introduction : Le cancer du sein est le deuxième cancer le plus diagnostiqué en France. Il touche une femme sur huit, et recensait 48 763 cas en 2012. Diverses stratégies de traitement sont proposées, parmi elles la chimiothérapie. En 2013 292 407 patients ont été traités par chimiothérapie dont 20% pour le cancer du sein. Ce traitement efficace engendre de nombreux effets secondaires, tels qu’une baisse de l’immunité et une fatigue sévère. Il est également responsable de symptômes indésirables comme les troubles digestifs, les douleurs articulaires et musculaires, la perte des cheveux et une altération de l’état général. L’objectif de cette étude est d’observer l’impact de la prise en charge ostéopathique sur la qualité de vie de ces patientes et sur leur immunité.
Matériel et méthode : L’étude a été réalisée avec la participation de cinq patientes. Elle s’est déroulée sur deux cures de chimiothérapie. Une séance d’ostéopathie a été réalisée après chaque cure, une semaine après l’injection de produit chimiothérapeutique. Ceci correspondant au nadir (temps où le taux de polynucléaires neutrophiles est le plus bas). La qualité de vie a été évaluée par le questionnaire MFI-20, jaugeant les divers états de fatigue liés au traitement. Un relevé des différents symptômes secondaires de la chimiothérapie a également été effectué, afin d’observer leur évolution. Enfin, le taux de polynucléaires neutrophiles circulant a été mesuré lors des prises de sang prescrites avant chaque nouvelle cure.
Résultats : Les résultats obtenus ne sont pas statistiquement significatifs au vu du faible taux de l’échantillon. Ils présenteraient une amélioration de la qualité de vie des patientes par la baisse de la fatigue générale mais également par la diminution des symptômes indésirables de la chimiothérapie. Les résultats du taux de PNN étaient malheureusement ininterprétables, car les patientes ont au cours de leur traitement, toutes reçues des injections de facteurs de croissance, augmentant la production de PNN.
Conclusion : Les résultats obtenus dans cette étude, mettent en évidence que la prise en charge ostéopathique améliorerait la qualité de vie des patientes sous chimiothérapie, ceci démontrant la pertinence d’un suivi ostéopathique lors des cures de chimiothérapie dans le but d’apporter du confort. Afin d’améliorer la validité des résultats, une étude sur un plus grand échantillon et sur l’intégralité du traitement serait intéressante. Elle permettrait de mesurer l’influence de plusieurs traitements ostéopathiques sur les divers états de fatigues et d’agir sur les nouveaux symptômes associés au changement de traitement prévu dans le protocole.
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